jeudi 25 juin 2009

Les Douze Travaux d'Astérix : les prêtresses de l'île du plaisir

Les Douze Travaux d'Astérix est un film d'animation français de René Goscinny et Albert Uderzo, sorti sur les écrans en 1976. Le scénario de Pierre Tchernia, René Goscinny et Albert Uderzo est inspiré des personnages de la bande dessinée Astérix le Gaulois.

Synopsis

50 avant J.C. Dans la Gaule occupée par les Romains, un petit village résiste encore et toujours à l'envahisseur. Jules César, à qui l'on a rapporté que ces irréductibles Gaulois étaient dotés de pouvoirs divins, leur lance alors un défi. Astérix et Obélix devront se soumettre à douze épreuves (comme les travaux d'Hercule). Cependant les travaux d'Hercule étant un peu « passé de mode », César et ses conseillers ont mis en place de nouvelles épreuves.

S'ils réussissent, César leur promet de quitter le pouvoir et de le remettre à Abraracourcix, leur chef. Le romain Caius Pupus, juge impartial est envoyé avec eux pour les guider et contrôler qu'ils accomplissent bien leurs travaux.

Les douze travaux

La liste suivante est la liste des travaux dans l'ordre réalisés par Astérix et Obelix.

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

1. Battre Mérinos à la course

Le champion Olympique suivi par Astérix (aidé de la potion magique) accélère, se transforme en fusée, passe le mur du son, et s'assomme contre un pommier.

2. Lancer le javelot plus loin que Kermes le Perse

Celui-ci a un bras droit démesuré. Il lance le javelot jusqu'en Amérique, mais Obélix, sans effort apparent, lance son javelot si loin qu'il fait le tour de la Terre, arrive dans le dos du perse et le poursuit. (Au passage, on peut remarquer la présence d'Oumpah-Pah dans le camp amérindien.)

3. Vaincre Cylindric le Germain lors d'un combat

Cylindric le germain est un expert en arts martiaux et principalement en judo (un anachronisme puisque le judo a été inventé en 1882). C'est un petit homme (plus petit qu'Astérix) ; il est vêtu d'un judogi. Cylindric se sert de la force d'Obélix (qui veut en finir rapidement) et de sa susceptibilité sur sa grosseur pour l'envoyer sur les bords de l'arène et le battre. Astérix préfère utiliser la ruse ; Cylindric lui enseigne à sa demande une technique et finit par faire un nœud avec ses mains et ses jambes.

4. Affronter les prêtresses de l'île du plaisir

Les deux héros doivent traverser un lac qui possède en son centre une île enchanteresse. Cette île, habitée par les prêtresses du plaisir, contient tout ce qu'un homme peut vouloir. Excepté des sangliers ! C'est grâce à ce manque qu'Obélix retrouve ses esprits et empêche Astérix de tomber, pour toujours, dans les mains des prêtresses du plaisir.



5. Soutenir l'insoutenable regard d'Iris, le magicien venu d'Égypte

Iris est une sorte de mage égyptien. Il hypnotise les gens et leur fait croire qu'ils deviennent des animaux. Il essaye de transformer Astérix en sanglier, mais celui-ci le déconcentre constamment et énerve le mage qui devient confus et finit par croire qu'il est lui-même un sanglier.

6. Manger le repas préparé par Mannekenpix le Belge

Obélix dévore lors de cette épreuve : un sanglier avec des frites, une volée d'oies, un troupeau de moutons, une omelette de huit douzaines d'œufs, un banc entier de poisson, un bœuf, une vache, deux veaux (parce que séparer les familles, il ne faut pas!), une montagne de caviar (avec son petit toast), un chameau, un éléphant fourré aux olives et Mannekenpix laisse penser que ce n'est que le début (Il dit "avant de passer à la suite" puis la scène coupe).

7. Pénétrer dans l'antre de la Bête

Les deux héros sont témoins, entre autres, d'une partie de tennis jouée avec des crânes, rencontrent des chauve-souris, et entrent dans une station du métro parisien (Alésia). À la sortie de la caverne, Caius Pupus leur demande : « La bête, elle était comment? » Obélix répond alors, en se curant les dents : «Oh, elle était bonne!» avant de commander un digestif au serveur.

8. Obtenir le laissez-passer A-38 dans la maison qui rend fou

C'est un bâtiment bureaucratique de plusieurs étages, où le personnel, totalement fou, redirige Astérix et Obélix d'un bureau à l'autre afin de réunir la totalité des formulaires nécessaires pour obtenir le A-38. Astérix les prend à leur propre jeu en demandant un formulaire imaginaire (A39) selon une circulaire qui l'est tout autant. Tout le personnel se met en quête du nouveau formulaire, causant le désarroi dans le bâtiment. Finalement, le formulaire A-38 lui est donné « gracieusement » afin de le faire partir et retrouver l'ordre dans les bureaux.

9. Traverser un ravin sur un fil invisible, au dessus des crocodiles du Nil

Arrivé au milieu du fil, les deux héros choisissent finalement de se laisser tomber et d'affronter les crocodiles, les laissant se balancer stupéfaits sur le fil invisible.

10. Escalader la plus haute montagne et répondre à l'énigme du Vénérable du Sommet

Après une escalade difficile, le Vénérable du Sommet défie Astérix de trouver les yeux bandés quelle pile de linge a été lavée avec Olympe « la lessive des Dieux qui rend le linge doux et souple » dans une parodie de publicité pour lessive.

11. Dormir sur la plaine avec une armée de fantômes

La plaine est hantée par les fantômes des légionnaires romains tombés au combat. Ce n'est pas un endroit propice au repos. Obélix essaye de les combattre, mais il est impossible de blesser les fantômes. Astérix, réveillé par l'agitation, leur fait une scène de voisinage typique pour tapage nocturne ("Vous savez l'heure qu'il est ?"), ce qui finit par leur faire peur.

12. Participer aux Jeux du Cirque Maxime

Au réveil, les deux héros se retrouvent dans la ville de Rome avec leurs compagnons de leur village afin de combattre dans l'arène. Après avoir vaincu les gladiateurs (avec la potion de Panoramix bien sûr) les Gaulois transforment le cirque Maximus en cirque moderne grâce aux fauves.

Après la réussite des Gaulois, César reconnaît qu'ils sont des Dieux, leur donne le contrôle de l'Empire romain, et se retire avec la reine Cléopatre dans une petite maison romaine. Caius Pupus demande en récompense de prendre sa retraite sur l'île du plaisir.

Autour du film

À la différence des autres films d'Astérix, celui-ci n'a pas été basé sur une bande dessinée préalablement éditée. Il ne sera que plus tard adapté en BD. Le film a été produit par Georges Dargaud aux studios Idéfix. La musique a été fournie par Gerard Calvi, qui avait également été responsable de la musique du film Astérix le Gaulois réalisé en 1967 et celui d'Astérix et Cléopâtre le deuxième film d'Astérix réalisé en 1968.

Anecdotes

Il y a eu une adaptation du film en bande dessinée, qui pour quelques éditions s'est appelée Astérix à la conquête de Rome.

Lorsque le javelot passe devant un camp indien, on peut voir l'indien Oumpah-Pah qui est tiré de la bande dessinée homonyme faite par les mêmes auteurs.

Lors d'une discussion entre les dieux, suite à la séquence du Vénérable du sommet, le personnage de la déesse Vénus constitue une caricature de la chanteuse et actrice française Brigitte Bardot. Elle est nue, couchée sur un nuage et porte un commentaire sur le savon à lessive Olympe affirmant qu'il "laisse les mains vachement douces".

Lors du banquet final, Astérix mange une part de ce qui semble être de la mimolette.

Quand la poule a pondu un œuf, il se change en portrait de Donald Duck, le personnage créé par Walt Disney.

Lorsque Brutus joue avec un couteau au début du film, César lui dit: "Cesse de jouer avec ce couteau, tu risques de blesser quelqu'un.". Cette phrase est un clin d'œil à la mort de Jules César.

Plusieurs anachronismes (volontaires) peuvent être observés, notamment lorsqu'Astérix et Obélix sont dans l'Antre de la Bête et où ils y observent un métro parisien ou bien encore des raquettes de tennis.
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vendredi 22 août 2008

Qui Veut La Peau De Jessica Rabbit



Why don't you do right est le nom d'un standard de jazz composé par Joe McCoy et interprété d'abord par Lil Green. C'est la version de Peggy Lee avec l'orchestre de Benny Goodman qui popularisera la chanson auprès du grand public blanc.

Une femme y reproche à un homme de ne pas rapporter suffisamment d'argent :

Why don't you do right
Like some other men do
Get outta here
Get me some money too

(Pourquoi ne fais-tu pas comme il faut
Comme le font d'autres hommes
Sors d'ici
Trouve-moi aussi de l'argent)

La chanson commence par l'énoncé d'une date : you had plenty money 1922 (« tu avais beaucoup d'argent en 1922 »). Selon les interprétations, la date peut demeurer celle-ci, ou une autre. Dans l'interprétation de Sinead O'Connor, la date devient 1941 ; on peut encore trouver « 1952 » dans plusieurs interprétations.

Ce standard a été beaucoup repris, entre autres par des hommes, qui ont dû modifier les paroles (like some other chicks do, « comme le font d'autres nanas »).

Dans le film Qui veut la peau de Roger Rabbit ?, le personnage de dessin animé Jessica Rabbit, femme de Roger Rabbit, interprète cette chanson, doublée par l'actrice Amy Irving.

Les différentes interprétations insistent sur des aspects très divers de la chanson. Celle d'Amy Irving, par exemple, relativement récente, insiste sur la sensualité du personnage féminin ; elle est accompagnée d'une contrebasse et d'un clavier, dans une atmosphère feutrée. À l'inverse, d'autres interprétations, plus anciennes, mettent l'accent sur le caractère autoritaire du personnage féminin, accompagné d'un orchestre où les cuivres appuient son discours.

Qui veut la peau de Roger Rabbit (Who Framed Roger Rabbit) est le 35e long-métrage d'animation des studios Disney. Sorti en 1988 et mêlant animation et prises de vues réelles comme Mary Poppins (1964), il est adapté du roman de Gary K. Wolf, Who Censored Roger Rabbit? (1981), réalisé par Robert Zemeckis et co-produit par Touchstone (filiale de Walt Disney Pictures), Amblin Entertainment et Silver Screen Partners.

Synopsis

Hollywood, 1947. Roger Rabbit, un lapin acteur et héros de dessins animés des Maroon Cartoons, est accusé du meurtre du producteur Marvin Acme, directeur des Studios ACME. Il se serait vengé d'une « infidélité » de sa femme, Jessica Rabbit. Poursuivi par les Fouines, agents du juge DeMort, il se précipite chez Eddy Valiant qui était le détective officiel des Toons (les personnages de dessins animés), avant que son frère ne soit assassiné par l'un d'eux.

Dans leurs folles poursuites et cavales, Eddy et Roger iront à Toonville (ToonTown) où ils rencontreront de nombreux personnages des dessins animés Disney, Warner Bros. Pictures et autres.

Personnages
  • Eddy Valiant : alcoolique, il refuse d'aller à Toonville et évite de côtoyer des Toons, qui lui rappellent la mort de son frère Théodore. Fils d'un clown, diplômé de l'école de police, il fut un brillant détective, délivrant Riri, Fifi et Loulou kidnappés ou blanchissant Dingo d'une accusation d'espionnage.
  • Marvin Acme : farceur, Valiant le rencontre au bar avant qu'il soit assassiné.
  • Roger Rabbit : déluré, ce lapin anthropomorphe est l'un des personnages principaux. Il est accusé du meurtre de « l'amant » de sa femme.
  • Jessica Rabbit: femme de Roger Rabbit, dessinée sous les traits d'une vamp sulfureuse. Elle chante au bar et provoque l'émoi de son public tant par ses atouts physiques que par sa voix.
  • Le juge DeMort : habillé de noir, le teint livide, il n'inspire franchement pas la sympathie mais pourtant les policiers le respectent. Il a inventé la « Trempette ».
  • Les Fouines : au nombre de 5 (Greasy, Psycho, Stupid, Wheezy et leur chef, Smart Guy), ce sont les mercenaires du juge DeMort. Mal élevées et lourdement armées, elles ne sont finalement pas très « compétentes ».


le saviez vous ?

  • Le scénario du film avait été proposé longtemps avant la production mais le coût de production rendit la direction de Disney hésitante jusqu'à l'arrivée de Robert Zemeckis et Steven Spielberg dans le projet. Spielberg s'est occupé de convaincre les autres studios de prêter leurs productions tandis que Zemeckis se chargea de la production des nouveaux toons, dont Roger Rabbit. Zemeckis qualifie ce lapin d'un assemblage d'animation ayant « un corps de chez Disney, une tête de chez Warner et une attitude à la Tex Avery ».
  • Parmi les éléments du scénario, on trouve un projet qui consiste à saboter la société de tramways pour permettre le développement du transport par automobile. Curieusement, cet argument apparemment dément est basé sur un scandale ayant éclaté aux États-Unis dans les années 1970 pour des faits remontant aux années 1940 : le Grand Scandale des tramways américains
  • Une des obligations du film fut que les personnages de la Warner devaient apparaître aussi longtemps à l'écran que leurs homologues de Disney. Ainsi Mickey Mouse et Bugs Bunny apparaissent dans une scène mémorable de chute d'un immeuble, et Donald Duck et Daffy Duck dans un duo de piano « toni-tuant ». On peut aussi croiser Betty Boop, les manchots serveurs de Mary Poppins et surtout le gang des fouines du film Le Crapaud et le Maître d'école. Mais la plupart des personnages principaux ont été créés pour le film : Roger et Jessica Rabbit, Benny le Taxi, Baby Hermann, le gorille-videur,
  • Parmi les autres « apparitions », citons :De l'« écurie » Disney : Pluto, Pat Hibulaire, Horace Horsecollar & Clarabelle Cow, les Trois Petits Cochons, Peter Pig, Toby Tortoise & Max Hare, Elmer l'éléphant, Blanche-Neige, les sept nains et la sorcière, Ferdinand le taureau, Jiminy Cricket, les balais de L'Apprenti sorcier, le Dragon récalcitrant & Sir George, Mrs. Jumbo, Dumbo, Casey Jr. & les corbeaux de Dumbo, Bambi, José Carioca, Pierre (sans son loup), Frère Ours, Danny, le petit mouton noir, Thaddeus Toad & son cheval Cyril, la fée Clochette, Bill le lézard...de l'« écurie » Warner : Foghorn Leghorn (Charlie le coq), Marvin le Martien, Road Runner (Bip Bip) & Wile E. Coyote, Marc Anthony le bouledogue, Speedy Gonzales, Sam le Pirate, Porky Pig et Pétunia...de la Paramount (Max Fleisher) : Koko le clown, Betty Boop.
  • En revanche, pour des raisons de droits, la présence de Popeye, Olive, Brutus, Little Lulu, Casper le fantôme, Tom et Jerry et Félix le Chat a été annulée.
  • Dans la séquence du cinéma, Roger Rabbit assiste à un extrait de Dingo fait de la gymnastique (1949), et qualifie Dingo de « génie ». On peut remarquer que ce court-métrage est néanmoins sorti deux ans après l'année à laquelle se déroule le film.
  • Mel Blanc (Daffy/Bugs Bunny) et Mae Questel (Betty Boop) retrouvent plus de 50 ans après les personnages auxquels ils ont prêté leur voix dès les années 1930.
  • Le film a été tourné à Los Angeles et aux Studios d'Elstree près de Londres. L'animation a principalement été réalisée par un nouveau studio créé à Londres sous la direction de Richard Williams, le reste à Burbank dans les studios Disney tandis que les effets spéciaux ont été réalisés par Industrial Light & Magic.
  • Durant le tournage, le comédien Charles Fleischer (la voix de Roger Rabbit) donnait la réplique hors-caméra à ses partenaires en portant des oreilles de lapin, des gants jaunes et une salopette rouge... comme son personnage. La « Trempette », inventée par le Juge DeMort, est le seul produit capable de tuer les toons : elle est composée de térébenthine, d'acétone et de benzène, produits habituellement utilisés pour diluer et nettoyer les tâches de peinture. Comme le fait remarquer Jean-Louis Leutrat, c'est ce produit/terme est utilisé un peu en hommage à la Silly Symphony Les Trois Petits Cochons (1933) dans laquelle à la fin du film, le cochon pratique déverse un bidon de Turpentine (essence de térébenthine) dans le chaudron du foyer pour empêcher le loup de venir
  • Witchcraft, la chanson interprétée par l'Épée chantante, a été enregistrée par Frank Sinatra en 1957, soit dix ans après l'action supposée du film.
  • Le film peut être considéré comme un hybride de film noir (le personnage de Eddie Valiant est détective dépressif et alcoolique, il y a des scènes de bar, de nuit, de trottoir mouillé, etc.) et de cartoon.
  • Le titre original, Who Framed Roger Rabbit, n'a pas de point d'interrogation car les producteurs pensaient que mettre un point d'interrogation ou d'exclamation au titre d'un film portait malheur, vu que beaucoup de films avec ce genre de titre furent des échecs.
  • Le juge DeMort (Christopher Lloyd) ne cligne pas une seule fois des yeux dans tout le film, même durant son monologue dans le bâtiment d'Acme.
  • Il devait y avoir deux fouines de plus à l'origine, appelées Slimy (« Enduit de goudron ») et Flashey (encore plus « allumée » que Psycho), mais les scénaristes ont pensé qu'elles ne seraient pas appropriées pour un jeune public.
  • Le chef des fouines s'appelle en version originale Smart Ass (que l'on pourrait traduire par « Trouduc' » ou « Sacré c.. » ) mais les responsables du studio ont préféré le rebaptiser Smart Guy (« Mec classe »). Cependant, dans le générique de fin, il est toujours appelé Smart As
  • Le court métrage au début du film est intitulé Quelque chose se prépare (Somethin's Cookin')
  • Trois-courts métrages créés après la sortie du film, ont été diffusés en première partie d'autres productions de Disney Bobo Bidon (1989), Lapin Looping (1990) ou Panique au Pique-Nique (1993).

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